Josef Nadj naît en Voïvodine, une enclave de langue hongroise située en Serbie.
Après une formation aux Beaux-Arts de Budapest, il s’installe à Paris, où il suit des cours de mime et s’initie au tai-chi, au butô et à la danse contemporaine.
 
Chorégraphe, danseur mais aussi plasticien et photographe, il pose un regard poétique et passionné sur l’humanité, toujours à la recherche de nouvelles formes. L’originalité de son geste créatif prend sa source dans son parcours d’artiste décliné au gré des soubresauts de l’histoire européenne. Josef Nadj est un artiste sans frontières ni barrières.
 
Son approche, novatrice et insolente, l’impose dès les années 80 comme un pionnier de la danse contemporaine. Depuis Canard Pékinois (1987), sa pièce fondatrice, Josef Nadj creuse le sillon d’une œuvre exigeante et passionnée. Qu’il visite des auteurs atypiques (Beckett, Kafka, Michaux) ou entraîne avec lui des peintres (Miquel Barceló) ou des musiciens (Akosh Szelevényi, Joëlle Léandre) sur scène, Josef Nadj s’épanouit dans une totale liberté. Comme pour réveiller nos sens, il mélange les références, les signes et les matériaux. Oscillant entre réel et onirisme, tradition et modernité, il interroge l’essentiel : le rapport de l’homme à lui-même.

Josef Nadj est l’auteur de plus d’une trentaine de créations programmées dans près de 50 pays. Au fil des années, les chorégraphies de Josef Nadj sont devenues des incontournables de la danse contemporaine.
  
Après avoir dirigé le Centre chorégraphique national d’Orléans de 1995 à 2016, Josef Nadj s’établit à Paris en 2017 avec sa compagnie Atelier 3+1 et poursuit son œuvre en lui donnant une nouvelle orientation qui laisse plus de place au plasticien et photographe.
Dans l’univers de Josef Nadj, créations plastiques et créations scéniques ont toujours été intimement liées. Le dessin, la sculpture, comme le film et la photographie n’ont jamais été dissociés de son geste de créateur. Ses travaux visuels ont fait l’objet de plusieurs expositions personnelles, collectives et de « cartes blanches ».

Josef Nadj été fait Chevalier des Arts et des lettres en 2002, pour la contribution de ses œuvres au rayonnement des arts en France et dans le monde. En 2011, il est promu Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

Quelques livres :

Miniaturem, portfolio de dessins, édité par Stockmans, 2007

Les tombeaux de Josef Nadj, Myriam Bloedé, éditions l'Oeil d'or, collection essais et entretiens, 2006

L'ombre de Miquel Barcelo, texte Otto Tolnai, photographies de Josef Nadj, éditions l'Entretemps, 2006

Créations de Josef Nadj par Lajos Somlosi, Ville d'Orléans, 2000